Les comportements alimentaires : comment déjouer les pièges ?

Les comportements alimentaires ont fait l’objet d’études scientifiques nombreuses qui font appel à des disciplines diverses [1] : histoire, biologie, sociologie, économie et anthropologie. Ils se situent en effet à la croisée de besoins de l’organisme, de contraintes économiques et sociales, de traditions identitaires et d’imaginaires collectifs ou individuels, particulièrement vivaces s’agissant de l’acte alimentaire qui assimile ce que l’on mange à ce que l’on est.

La principale fonction physiologique de ce comportement est d'assurer l'apport des substrats énergétiques et des composés biochimiques nécessaires à l'ensemble des cellules de l'organisme2. Il s'agit d'un comportement finement régulé. L'acte de se nourrir, obligatoire, est en effet conditionné par des facteurs endogènes physiologiques, modulés par divers déterminants socioculturels et psychologiques, dont l'importance est majeure dans l'espèce humaine. Les moyens financiers vont également tenir un rôle majeur sur le choix de vos aliments tout comme les croyances /convictions, ainsi que les traditions familiales.  

tendance alimentaire asiatique

Comme dans l’ensemble des pays industrialisés, les habitudes alimentaires des français ont beaucoup plus changé au cours des 50 dernières années qu’au cours des siècles précédents. De nouveaux aliments ont été introduits, d’autres ont pratiquement disparu de la composition des repas. Ces profondes modifications comportent, sur le plan nutritionnel et sur le plan de la santé, des aspects positifs et d’autres négatifs, des avantages et des inconvénients pour la santé. Les modifications des modes de vie, la diminution des dépenses énergétiques et à un accès facilité à une alimentation diversifiée et abondante ont des conséquences délétères en matière de santé publique.

tendancce alimentaire tropicale

Le comportement alimentaire est contrôlé par le système nerveux central. Il est actuellement admis que les principaux centres de contrôle du comportement alimentaire se trouvent au niveau de l'hypothalamus. Nos humeurs, qu’elles soient positives ou négatives, exercent aussi un rôle important, bien que pas toujours conscient. Le stress par exemple peut entrainer une surconsommation d’aliments plaisir qui nous apportent une forme de réconfort. À l’inverse, un manque affectif ou une tension émotionnelle peut induire une perte d’appétit et/ou de l’envie de manger.

 

Références : 

[1] Évolutions des consommations, pratiques alimentaires et recommandations nutritionnelles. Comportements alimentaires (2012). Éditions Quæ

[2] INRA. Les comportements alimentaires. Quels en sont les déterminants ? Quelles actions, pour quels effets ? Synthèse de l’expertise scientifique collective réalisée par l’INRA à la demande du ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Juin 2010.